Les gorges du Verdon

Romain dans un rappel gazeux. Le Verdon en contrebas.

 

Les gorges du Verdon est un site historique de l’escalade en France. Dans les années 60, alors que l’escalade était une sous-discipline de l’alpinisme (c'est-à-dire que la discipline reine était l'alpinisme et que l'escalade ne servait que d'entraînement aux parois rencontrées en montagne), certains alpinistes se sont tournés vers des parois délaissées. L’une de ses parois est le Verdon. Des bandes de grimpeurs venues de Marseille, Paris, Aix et Nice se sont disputées l’ouverture des premières lignes des gorges. En 1968, la première voie, les Enragés, nécessita 4 jours de combat pour arriver au sommet. A l'époque, on pratiquait l'escalade artificielle, c'est-à-dire que le but était d'arriver au sommet, qu'importe les moyens utilisés. Pour ce faire, on se suspendait sur des échelles de corde accrochées au rocher, on tirait sur les mousquetons, ...

Puis, au début des années 80, l'escalade changea dans sa philosophie et dans sa pratique. On essaya de grimper ces parois en libre c'est-à-dire en essayant de réussir tous les mouvements qu’offrent le rocher sans s’aider de son équipement.

Cette pratique a été mise en lumière par Patrick Edlinger, qui réalisa deux films où on le voit grimper en solo (c'est-à-dire sans corde) dans les gorges du Verdon, à plusieurs centaines de mètres de haut, des voies pouvant aller jusqu'à un niveau 7a. Assez époustouflant.

Les falaises du Verdon ont connu depuis un fort essor. Hautes de 300 mètres pour plus de 1500 voies, elles ont pour particularité un calcaire très travaillé, compact et parsemé de gouttes d’eau. Ces parois raides ont donné des sueurs froides à de nombreux débutants (et pas que ...). Pourtant, avec le temps, la confiance vient et on se sent grisé au milieu de ces murs bleutés, un oeil sur la rivière et un oeil sur le vol des vautours.

 

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