Ardèche

Que dire du territoire Ardèchois ?

Que c’est un territoire vaste où il fait bon grimper ! On y grimpe d’ailleurs depuis fort longtemps, depuis les années 50. Une cordée suisse laissa alors les premières traces de passage à deux pas du Pont d’Arc. Puis, de nombreux itinéraires furent tracés dans les gorges de l’Ardèche dans les années 70 et 80 avec des grandes voies jusqu’à 250 mètres.

Petit à petit, les sites de couenne (les sites d’une longueur entre 20 et 40 mètres de haut) apparaissent, les plus grands en Ardèche du Sud : les sites de Casteljau, Fontgarnide et le cirque de Gens, le plus grand (et le plus chaud) site du département avec plus de 300 voies. Beaucoup se situent en bord de rivière et deviennent une fournaise l’été. Au printemps, la rivière appelle à la baignade lors de la pause du midi pour notre grand plaisir.

L’équipement connaîtra notamment une forte expansion grâce à Robert Courbis, ingénieur de métier, qui va donner son nom à un type de point : les Bis 1 et les Bis 2. Ce sont ceux qu’on utilise  pour la majorité des falaises d’Ardèche.

Des problèmes ont par la suite été rencontrés sur certains Bis. Le département cherche donc à rééquiper tous les sites comportant encore ce type de points.

Ces grands sites étaient très fréquentés durant les années 90/2000 et on peut constater à présent une certaine patine dans les 5c (mais pas que !).

Aujourd’hui, le temps n’est plus tellement à l’équipement de nouveaux sites mais davantage au maintien des anciens - une délicate gestion entre faune, flore et usagers du milieu vertical.  Le terrain de jeu est cependant fort vaste et extrêmement varié. Le climat méditerranéen de l’Ardèche du Sud avec un paysage de garrigue : buis, chênes verts et calcaire gris magnifique. L’ambiance montagnarde du plateau ardéchois, la neige, les sapins et de très beaux sites en phonolite et en granite. Entre ces deux étages, on trouve des hêtres, des châtaigniers (d’où la fameuse crème de marron d’Ardèche) et de superbes rivières !

On peut donc faire de l’escalade sur coinceurs sur du granite. Mais aussi de la couenne sur une roche volcanique ou encore du psicobloc* sur l’arche du pont d’Arc (bon, ça, en fait, on n’a pas le droit sauf si on s’appelle Chris Sharma).

Le niveau est éclectique : on peut aussi bien se démener dans les 4a patinés du cirque de Gens que se rôtir les bras dans le seul 9a du département à la grotte des Branches !

*               Grimper au-dessus de l’eau sans corde. La falaise est déversante ainsi, si on est tombe dans l’eau, on ne peut toucher la paroi.